Levée de fond pour une solution qui soutient le commerce phygital

Thunderstone vient de conclure un deuxième tour de table d’1 million d’euros auprès de ses actionnaires historiques auxquels s’ajoutent LDRPII, le fonds d’investissement de Laurent Dassault, business Angel actif dans la nouvelle économie.
La solution proposée par la start up française permet aux boutiques multimarques de digitaliser leur espace et de proposer des tablettes et bornes tactiles en magasin connectées à sa marketplace et donc directement aux stocks des marques. Fondée en 2019 par Arthur de Soultrait, fondateur de Vicomte A, associé à son frère, Marcy de Soultrait, et à Jonathan Anguelov, le fondateur d’Aircall, la start-up française qui entend aider les magasins à se réinventer, à proposer moins de produits physiquement en magasin mais de manière démultipliée en s’appuyant sur le digital a compris que cette année 2020 serait plus cruciale que jamais. Avec un enjeu majeur : « sauver les commerces centres villes » dixit son fondateur.

Evincer la problématique financière et logistique des stocks pour les commerçants « Notre objectif est de donner plus d’agilité aux magasins, explique à sport-guide.com, Arthur de Soultrait. Les stocks peuvent être très vite mortels pour les indépendants. Cette solution leur permet de vendre des produits qu’ils n’auraient pas les moyens de proposer jusque là… Ils gagnent en marge et en data puisque le client s’identifie pour commander. »
Les supports digitaux ont accès en temps réel aux stocks et aux catalogues des marques commercialisées en magasin. Si une pièce, une taille ou un coloris n’est pas disponible, le client peut commander instantanément sur la tablette ou la borne et être livré en magasin ou à domicile.

Insérer dans son offre des Digital Native Brands et la profondeur de gamme de grandes marques « Pour les grandes marques, c’est une manière de donner accès à tout son catalogue au client final. Pour des petites ou des Digital Native Brands, cela permet d’acquérir des premiers points de vente et de conquérir de nouvelles parts de marché. » Au magasin de tirer son épingle du jeu également en proposant une offre plus épurée et attractive en boutique mais au final autrement plus variée et différenciante. « Nous avons une quinzaine de points de vente, essentiellement des concepts stores (Twins à Paris, Switch-On Béziers, Brooklyn à Pau…) et on en vise une cinquantaine d’ici la fin de l’année. Rapidement, nous avons aussi été contactés par les foncières qui gèrent les grands centres commerciaux, enthousiastes à l’idée de digitaliser leurs espaces. Nous travaillons beaucoup avec elles : nous avions la technologie, des marques et, elles, des emplacements. »

Le concept travaillé pour une grande enseigne de sport
La start-up travaille d’ores et déjà avec plus d’une quarantaine de marques parmi lesquelles KWay, Pyrenex, Kask, National Standard, Faguo, Cabaïa, Sport d’Epoque, 727 Sailbag, Havaïanas ou encore Eric Tabarly. Et on imagine très bien le concept se décliner pour des commerces de
sport. « Nous sommes en contact très avancé avec Sport2000, confie Arthur de Soultrait. Magasins indépendants ou grands enseignes, lobjectif est limpide : « dynamiser et rajeunir l’offre en intégrant de nouvelles marques démarquantes sans prendre de risque et imaginer des zones innovantes au coeur du magasin. »

Actif sur tous les terrains, Thundersrtone travaille également à une implantation en salles de sport mais également sur les événements sportifs. « On proposera des bornes de vente des produits
dérivés sur Roland-Garros cette année ou pour l’édition 2021 si c’est trop juste et on échange également avec le groupe Amaury pour des événements comme le Tour de France. » Et à Arthur de Soultrait de conclure : « finalement, notre volonté est simple et consiste à réunir le meilleur des
deux mondes : l’expérience physique du magasin et la profondeur de gammes du digital. »