Thunderstone procède à une deuxième levée de fonds

L’année 2020 sera-t-elle celle de la montée en puissance de Thunderstone? Imaginée en 2018 et lancée l’an passé par Arthur de Soultrait, la start-up qui mêle commerce physique et plateforme digitale vient de finaliser une levée de fonds d’un million d’euros.

Au début des années 2010, plusieurs acteurs de la distribution mode avaient tenté d’intégrer des écrans digitaux dans leurs magasins, comme par exemple le groupe britannique Marks & Spencer en 2011, lorsqu’il avait effectué un retour en France sur les Champs-Elysées.Une approche qui n’avait à l’époque pas convaincu la clientèle.

« En quelques années, les habitudes ont totalement changé sur ce point, estime Arthur de Soultrait. Il n’y a plus de freins aujourd’hui. L’utilisation des bornes a été démocratisée par la restauration. Chez McDonald’s, ils ont même enregistré une progression du panier de 14% là où ils implantent les bornes. Nous discutons avec les foncières des possibilités de développement. Dans un cadre événementiel, cela permet d’animer une allée ou un corner sur quelques mètres carrés avec une borne. Nous avons mis cela en place à Cap 3000 autour du Tour de France et cela a très bien fonctionné. »

Et de poursuivre : « En ce qui concerne les multimarques, ils composent leur sélection dans l’offre de la marketplace. Si les marques sont d’accord, ils ont une sélection de produits qu’ils pourront disposer en magasin, avec un accès à l’ensemble du catalogue de Thunderstone. Surtout, comme leurs budgets sont assez limités pour la prise de risque, cela leur permet de tester des marques, de rafraîchir leur offre, tout en renforçant leur profondeur de gamme avec le digital. Avec la situation sanitaire des derniers mois, nous voyons un intérêt très fort des commerçants indépendants et une accélération de leur mutation. »

Sur le mois de septembre, la société va compter une quinzaine d’implantations en France en entrant chez Twins à Paris, Switch-On à Béziers, Fabien à St Quentin, Brooklyn à Pau, Aubrun à Bourges ou encore l’enseigne Begue qui a des magasins à Tours et Orléans. Thunderstone vise une cinquantaine de points de vente d’ici la fin de l’année et entend référencer l’offre d’une centaine de marques.

Une ambition qui apparaît en adéquation avec les attentes du marché. La Fédération nationale de l’habillement, militant pour une avancée sur ce point, a relevé récemment que 78% des multimarques de mode indépendants ne sont pas digitalisés. Avec le confinement et les contraintes sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, nombre de commerçants souhaitent à présent combler ce retard.